Pourquoi la dépigmentation est-elle taboue dans la communauté noire alors qu’elle est pratiquée dans

En constatant cet affolement général des autorités africaines autour de cette pratique, nous nous sommes demandées pourquoi la dépigmentation volontaire était-elle taboue en Afrique alors qu’elle est pratiquée dans le monde entier depuis des siècles, et c’est en parcourant les sites internet et les nombreuses œuvres littéraires sur le sujet que la réponse nous est venues.

En effet, la dépigmentation a longtemps été pratiquée dans le monde entier et remonte à l’antiquité, elle était à l’époque utilisée dans un but purement esthétique et les femmes qui s’adonnaient à cette pratique se dépigmentaient pour la plupart naturellement.

Aujourd’hui, certaines personnes se demandent: pourquoi la dépigmentation est-elle taboue dans la communauté noire alors qu’elle est pratiquée dans le monde entier depuis des siècles et pourquoi est-ce un problème que les personnes noires veuillent s’éclaircir la peau, alors que les personnes blanches souhaitent la bronzer? Les raisons, les conséquences et les impacts chez les gens de couleur ne sont pas semblables et sont même plus graves. Cela demeure un problème de santé, mais aussi de société. La dépigmentation de la peau malgré qu'elles aille d'autres origine permet avant tout à certaines personnes complexées et mal dans leur corps de dissimuler une peau qu’elle n’accepte plus quitte à mettre de côté l’esthétique et surtout dans l’ignorance mettre en danger leur santé. Selon, Juliette Sméralda dans son livre Peau Noire, Cheveu Crépu :« L’argument primordial chez les femmes noires et métisses qui s’adonnent au défrisage et à la décoloration de la peau fait une place importante à leur désir profond d’être des « femmes modernes » vivants avec leur temps. Ces femmes s’adonnent à ces pratiques […] comme s’il allait de soi que « vouloir être modernes » signifiât nécessairement avoir ce qui, à leurs yeux, représente deux atouts majeurs : la peau claire (donc décolorés) et les cheveux raides (donc défrisés) ». Cependant, après quatre cent ans d’esclavage et des siècles de colonisation dans laquelle la peau noire a été plus que discréditée et discriminée impliquant une lutte acharnée de la communauté noire dans le monde, la dépigmentation volontaire est davantage vu comme une trahison et une honte de sa couleur qu’un simple critère esthétique.

De plus, dans une société de diversité comme la nôtre et à une époque où la beauté des peaux noires commence à immerger à en attirer les plus grandes marques de cosmétiques du monde tels que l'Oreal.

La dépigmentation de la peau apparaît plus que jamais comme un retour en arrière, un bafouement du principe même de la négritude étant définit selon Aimé Césaire comme « la simple reconnaissance du fait d'être Noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».

De plus, nous n'entendons pas parler de ce genre de ravages des cosmétiques éclaircissants en Asie alors que c'est l'un des premiers continent à s'adonner à cette pratique. Il y a cependant une énorme différence de qualité entre les cosmétiques coréens ou japonais la plupart issue de la nature: l'ingrédient couramment utilisé est l'arbutine (busserole), qui a un effet unifiant et légèrement éclaircissant (et non carrément dépigmentant).

La fameuse marque coréenne BB Cream (Beblesh Balm) est d'ailleurs à base d'arbutine.

L’arbutine provient de la busserole, arbrisseau des montagnes, appelé aussi raisin d’ours, à fruits rouges comestibles. Parmi les principaux constituants de la busserole on peut citer l’arbutine, dérivé naturel de l'hydroquinone qui, selon des études scientifiques, agit seulement sur les mélanocytes qui effectuent une synthèse excessive de la mélanine (taches de grossesse, vieillissement de la peau etc.). Une particularité de cette nouvelle substance est non seulement de clarifier la peau, mais aussi de la clarifier uniformément. Cette substance permet donc d'uniformiser le teint sans irritation, sans effets secondaires si correctement dosée (il n'y a pas encore de règlementation de dosage en France ni même en Europe concernant sa teneur dans les produits éclaircissants.